5 faits essentiels sur les fiches d'aperçu du FNB
Par Brian Bridger, CFA, FRM
Bien qu'ils puissent sembler standards, les nouveaux documents « aperçu du FNB » – à présent obligatoires pour toute société proposant un nouveau FNB, ou renouvelant un prospectus – fournissent aux investisseurs un résumé fiable et facile à comprendre d'un FNB, avec des données boursières et de marché instructives. Fundata Canada rassemble les fiches d'aperçu du FNB ainsi que les données connexes, et les rendent disponibles à travers son offre de données de FNB pour l’industrie financière. Les investisseurs peuvent trouver ces documents sur les sites Web des sociétés proposant les FNB. Jetons un coup d’œil aux cinq éléments clés sur lesquels les investisseurs doivent se pencher lorsqu'ils lisent les aperçus de FNB.
Risque
La méthodologie de calcul de cotes de risque utilisée dans les fiches d'aperçu du FNB est cohérente par rapport à celle utilisée à ce jour, par les fonds communs de placement dans les fiches d'aperçu du fonds. Elle prend en compte l'écart type (ÉT) sur 10 ans pour attribuer une cote de risque basée sur une échelle de cinq points, et les gestionnaires doivent utiliser des données appropriées si le fonds n'a pas un historique de 10 ans.
Cela signifie que les cotes de risque seront à présent cohérentes à travers tous les fonds communs de placement et FNB. Jusqu'à présent, ce n'était pas le cas; les sociétés obtenaient des cotes très différentes pour des produits similaires, selon la méthodologie et la période utilisées pour les calculer.
Frais liés aux FNB
Si vous pensiez que le ratio des frais de gestion (RFG) couvrait tous les frais associés aux FNB, vous vous trompez. Les frais totaux liés aux FNB comprennent le RFG, mais également le ratio des frais d'opération (RFO). Comme son nom l'indique, le RFO inclut les coûts d'opération, qui sont minimes pour la plupart des fonds passifs. En fait, parmi les FNB ayant déposé des fiches d'aperçu du FNB, près de la moitié notent le RFO à 0 % et plus de 80 % possèdent un RFO à moins de 10 points de base.
Cependant, pour quelques fonds actifs et ceux qui utilisent des stratégies opérationnelles complexes, le RFO peut être assez élevé. Sept FNB ont un RFO à plus de 50 points de base, le plus haut étant à 1,14 %. De plus, presque 8 % des FNB ont des frais totaux de FNB qui sont supérieurs au RFG d'au moins 20 %, et quatre FNB ont un RFO qui est lui-même, supérieur au RFG.
Volume d'opérations moyen
Il s'agit simplement du nombre moyen de parts négociées chaque jour sur une période de 12 mois. Parmi les FNB ayant déposé des fiches d'aperçu du FNB, ce nombre varie de 54 à plus de 3 millions de parts par jour. La médiane est actuellement à 19 000. Un volume d'opérations moins important ne signifie pas forcément que le FNB est moins liquide, puisque cela est déterminé principalement par la liquidité des titres sous-jacents. De plus faibles volumes peuvent indiquer néanmoins, qu'un FNB n'est pas très populaire.
Imaginez par exemple, un FNB qui investit dans des actions canadiennes de premier ordre en appliquant une stratégie exclusive quantitative. Si cette stratégie n'est pas populaire auprès des investisseurs, le volume d'opérations peut être faible, malgré le fait que les titres sous-jacents soient hautement liquides. Le volume a également une corrélation négative aux écarts acheteur-vendeur. Un faible volume pourrait donc résulter en de larges écarts, ce qui fait augmenter les coûts de négoce.
Durée de négociation en jours
Cela indique le nombre de jours pendant lesquels le FNB a été négocié, sur le nombre total de jours de négociation, le maximum étant 250 sur 250, ou 251 sur 251 selon la période. Parmi les FNB ayant déposé des fiches d'aperçu du FNB, à peine plus de la moitié se sont négociés tous les jours, tandis qu'environ 10 % se sont négociés durant moins de 100 jours sur l'année. Le plus petit chiffre jusqu'à présent est 17 jours sur 250, ce qui équivaut à moins de deux jours par mois.
Comme pour le volume d'opérations, cette statistique est plus un indicateur de la popularité du FNB que de sa liquidité. Cela ne veut pas dire qu'un FNB avec un faible volume d'opérations, qui ne se négocie pas tous les jours doit être évité mais c'est un point auquel il faudrait réfléchir lorsque vous comparez des placements potentiels.
Écart moyen acheteur-vendeur
Il s'agit de l'écart moyen acheteur-vendeur exprimé en pourcentage du point médian acheteur-vendeur sur une période de 12 mois. Le calcul actuel est très complexe et nécessite des données considérables, mais l'écart nous révèle essentiellement les coûts additionnels liés à une négociation « aller-retour » (part achetée puis revendue). Actuellement, la valeur d'écart la plus petite figurant sur une fiche d'aperçu du FNB est de 0,01 %, et la plus grande est de 2,08 %. La médiane est de 20 points de base.
Comme évoqué plus tôt, un volume faible traduit généralement de larges écarts. Cependant, les écarts peuvent également être affectés par bon nombre d'autres facteurs, tels que des titres sous-jacents non-liquides, des stratégies actives et opaques, ou simplement, un nombre restreint de teneurs de marché. Les investisseurs devraient toujours utiliser des ordres à cours limité lorsqu'ils négocient des FNB, mais cela devient particulièrement vrai lorsque les écarts sont grands.
© 2018 par Forum des Fonds. Brian Bridger, CFA, FRM, est vice-président des opérations analytiques et des données à Fundata Canada Inc. et il est un membre du comité canadien des standards des fonds d'investissement (CIFSC). Ces informations ne visent pas à fournir des conseils personnalisés spécifiques, y compris, mais sans s’y limiter, des conseils en placement, financiers, juridiques, comptables ou fiscaux. Aucune garantie de rendement n'est faite ou implicite.